Belgique : Un coup à faire ?

Cet été, l'équipe nationale de Belgique disputera sa première coupe du monde depuis celle de 2002 en Corée du Sud et au Japon et un honnête huitième de finale. Et si les diables rouges ont la fâcheuse tendance à bouder les compétition de l'Euro de foot (dernière participation en 1984, excepté celle de 2000 où la Belgique était le pays co-organisateur) ils furent très actif dans leurs qualifications en Coupe du monde avant ce coup d'arrêt après 2002.

Bien figurer pour impressionner

Cette renaissance, accompagné de joueurs compétents qui jouent dans le gratin des clubs Européen, peut-elle leur permettre de bien figurer au Brésil cet été ? Je ne parle pas de victoire, mais simplement de bonne prestation à l'image de la Turquie en 2002, du Portugal en 2006 ou encore de la Russie à l'euro 2008. En somme, une équipe qu'ont sait globalement talentueuse, mais qui doit prouver ce dont elle est capable et qui, quand elle le fait, change la vision que les profanes avaient de cette équipe (et elle devient "bankable" par la même occasion).
Les hommes de Marc Wilmots auront fort à faire au pays du foot pour démontrer que ce qu'ils ont montré pendant les qualifications (10 matchs, 8 victoires et 2 nuls) n'était pas que de la poudre aux yeux et que ses hommes sauront tenir la pression inhérente à ce genre de compétition.

Peuvent-ils le faire ?

L'équipe de Belgique est une équipe composé de jeunes joueurs, si l'on prend le dernier match amicale de ces deniers, seul deux joueurs dépassent la trentaine : Van Buyten et Simons avec 36 et 37 ans qui font figure de taulier dans cette équipe qui est donc loin de son fin de cycle et à encore le temps d'évoluer ensemble. Si l'entraîneur construit un groupe solide, ce groupe peut rester solide pendant encore longtemps.
Cependant malgré leur jeunesse ils n'en restent pas moins des professionnels jouant dans de grands clubs. Citons la doublette de gardien Courtois - Mignolet, respectivement à l'Atletico de Madrid (finaliste de la ligue des champions) et à Liverpool (presque champion d'Angleterre pendant 35 journées), l'arrière garde et capitaine Kompany de City ou Verthongen des Spurs. Ne pas oublier aussi Fellaini qui est parti couper les citrons à United, Hazard qui dynamite Chelsea. Sans oublier les attaquants, de Lukaku qui score dans chaque équipe où il est prêté (mais garde-le Chelsea bon sang ! Le Mou se plaint qu'il a pas de buteur alors qu'il en prête un très bon, enfin bref), Mirallas qui renaît à Everton après avoir explosé à l'Olympiakos etc... Chaque ligne de l'équipe peut se targuer de disposé de joueurs titulaire (ou qui pourrait l'être, Marouane si tu nous regardes) dans de bons clubs Européens, même s'ils ne sont pas tous des Top clubs.
D'un point de vue purement sportif, rien n'empêcherait donc la Belgique de réaliser un coup cette année, d'autant plus que leur groupe de poule s'annonce largement à leur portée (Algérie, Russie, Corée du sud), mais si le football ce n'était que de l'athlétisme ça se saurait.

Sans pression

Ce qui fait pencher la balance dans ce type de compétition c'est le psychologique, c'est une certitude. Ce n'est pas ça qui fait tout, mais ça permet de différencier un bon joueur d'un grand joueur ou encore de transcender un groupe le rendant ainsi de banal à incroyable (On peut prendre l'exemple des pays hôtes et de leur réussite, ou des cas d'équipe surprise comme le Danemark en 1992 ou la Grèce en 2004). Autant elle peut galvaniser, autant la pression peut tuer dans l'oeuf n'importe quel groupe fragile à la base. Un groupe qui ne sera pas soudé va se dissocier face à l'adversité au lieu de rester soudé et d'affronter ensemble un dénominateur commun.
La pression peut souder ou dessouder.
La Belgique arrive sans pression, en tant qu'outsider des outsiders, et pourrai bénéficier de ce climat tranquille pour ne pas avoir à bouleversé leur vie de groupe. On ne leur demande pas d'être champion, mais juste d'être bon (même si l'objectif se doit d'être présent pour éviter une démobilisation mais ça c'est une autre histoire). Même si le poids d'un pays repose toujours sur les épaules d'une sélection, compte tenu des années passées le peuple Belge sera certainement beaucoup plus clément que ne l'est un pays comme la France, qui de déception en déception a produit un climat de dégoût face à l'équipe nationale. Vaut mieux avoir une bonne vie de groupe dans ce cas là pour résister.
C'est donc cette psychologie bien négocier (qui se joue aussi dans le joueur lui-même, avec ce qu'il vit en club évidemment) qui pourrait déterminer la longévité d'un groupe dans le dur.

Les huitièmes au minimum

On pourrait s'étendre encore un peu plus longtemps sur les facteurs qui font d'un groupe de personne des loques ou des machines de guerre, mais c'est prendre le risque de finir par raconter n'importe quoi (si ce n'est pas déjà fait). D'un point de vue purement personnel, comme l'était cet article, je pense qu'ils ont de quoi passer la phase de poule. Ensuite c'est plus compliqué étant donné que le plat pays rencontrera soit le premier, soit le second du groupe G : ça peut être l'Allemagne, le Portugal voir le Ghana. Les quarts de finales seront plus délicats à viser en ce cas. Personnellement je vois un Allemagne - Belgique en huitième (oui, un prono gratuit comme ça, sans prévenir), avec l'Allemagne qui finirait première du groupe G et la Belgique deuxième du groupe H. Pourquoi pas, ça ferai un joli match au final ?
Et si ce sont les Diables qui passent : Demi-finale. Allez ! N'ayons pas peur.