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J'irai jongler sur vos tombes

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Panini mon amour

Publié par YF sur 23 Mars 2014, 14:07pm

Catégories : #coupe du monde

Panini mon amour

Ça y est ! Enfin ! C'est arrivé ! L'album Panini de la coupe du monde 2014 est enfin disponible. L'occasion pour tous fans de foot à l'âme de collectionneur de s'évertuer à leur passe-temps favoris pour les cinq prochains mois : ouvrir, séparer, coller, contempler.

Comme à chaque compétition l'album s'est d'abord distribué en Suisse, où 50 millions de pochettes s'étaient vendues lors du dernier Euro ce qui en fait le pays qui en consomme le plus (pochettes par habitant). Les Helvètes bénéficient même d'un édition spéciale collector brillante avec un papier de meilleur qualité. Trop la classe.

Trop souvent considéré comme étant exclusivement réservé aux enfants, il est peu coutumier de trouver beaucoup de concitoyens proches adepte de ce genre de collection mais il en existe. Souvent ce sont des personnes faisant cette action depuis leur plus jeune âge et pour qui la passion du football associé à cette flamme de ces petits autocollants stylisés leur a fait continuer tout ceci. A la seule différence que ces enfants sont dorénavant adulte et qu'ils sont seuls maître de l'argent qu'ils déposent chez le marchand de journaux pour acheter ces paquets. D'autres différences ce creusent bien évidemment, des différences non pas d'acquisition mais de pratique.

La notion d'échange disparaît avec le temps, de moins en moins de contemporain arbore fièrement leur double de Cristiano Ronaldo à échanger contre au moins deux cartes de joueurs inconnus Letton parce que "ça vaut pas pareil". Il ne suffit plus de sortir ces cartes pour les échanger simplement, en grandissant on trouve des parades : on va dans les forums, les commentaires d'articles sur le sujet en bref on fait tout sur la toile, à distance. Les contacts directs sont certes plus rares mais ça a laissé place à une autre différence entre le collectionneur enfant que nous étions, et l'adulte d'aujourd'hui : la précision. Si il le veut, avec ses moyens et les ressources mises à sa disposition via les sites, le collectionneur peut terminer un album d'un coup sans aucun double. Il peut aussi décider après la compétition (Mais si, le moment où on décide de plus acheter de cartes) de regader les joueurs qu'il lui manque, de contempler avec joie les équipes complètes qu'il a réussi à avoir à la sueur de son front et de son combo "ongle index et pouce", et de finalement combler les trous par une commande sur le site Panini.

Ah, la joie d'ouvrir un de ses album pour la première fois. Ou la deuxième si on a beaucoup trop de cartes en double. Tout le monde a ses petites techniques bien perso que finalement tout le monde faisait aussi mais qu'on adorait expliquer aux copains : "Et là tu te sers de l'ongle du pouce pour racler la partie à coller. De haut en bas ou l'inverse on s'en fout"; "-Pour les ouvrir je plis d'abord un coin et ça se décolle. -Ouais mais ça plie le joueur c'est nul. -Plie que la partie blanche aussi.". On trouve aussi des scientifiques du collage et leur méthode de chercheurs d'Europe de l'est, ces types qui arrivent à connaitre les numéros des joueurs dans un paquet pas ouvert en le regardant dans la lumière. Il y a ceux qui mettent les joueurs face contre la table et font les numéros dans l'ordre de l'album pour les coller sans revenir en arrière, sans oublier aussi ceux qui collaient pas les brillantes pour les échanger contre deux non brillantes, des génies en réalité.

Dans tous les cas, les acheteurs se rejoignent sur une chose au moins, la passion du football. Bon, sur le coup je met de côté les gros vilains qui achètent les albums pour les revendre une fois plein à un prix 10 fois plus élevé juste pour se faire de l'argent. Dans tous les cas, ce sont des bons moment qu'on se plait à revivre : la joie de découvrir un joueur qu'on attendait tant, la joie de finir l'équipe du Brésil (marche pour tout les albums de n'importe quelle coupe du monde), la joie d'ouvrir les paquets et de séparer l'autocollant du papier tout doux sur lequel il était posé. Tout ceci avec la potentialité de dénicher des futurs cracks en regardant juste leur nom, leur taille, leur âge et leur club (Freddy Adu si tu nous regardes... Ah non merde) et on a entre les mains le meilleur ami des soirées mornes, où la télé est vide et où tous tes potes sont "couchés". C'est surtout un moyen de se dire : putain j'étais là et j'ai tout vu, ça permet aussi de transmettre un amour d'un sport à un petit enfant pas encore sensible à celui-ci via une collection simple et qui fait, au final, plaisir à tout le monde.

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