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J'irai jongler sur vos tombes

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Supporter de mauvaise foi depuis 1885


Luca Zidane : fils de, frère de.

Publié par YF sur 18 Mars 2014, 17:13pm

Catégories : #Liga

Luca Zidane : fils de, frère de.

Depuis quelques jours, les sites d'informations sportives se relaient pour annoncer la nouvelle : Luca Zidane, bientôt 16 ans, vient d'effectuer son premier entrainement avec les pro. Même mieux que ça, il est sélectionné, pour la première fois, avec l'équipe de France des moins de 16 ans. "Hourra !" hurlons nous, encore un nouveau descendant du meilleur joueur français qui tâte le cuir avec succès ! Après le grand questionnement autour d'Enzo et le choix de sa sélection, les rédactions s'enflamment sur une nouvelle hype : le petit Luca lui même.

Zidane's legacy

On le sait, et c'était prévisible; la famille Zidane est constamment observé dans le milieu du ballon rond, la faute à deux coups de casques en 1998 et à deux pieds coulés dans l'or, il était donc prévisible que les petits rejetons du ballon d'or 1998 attirent l’œil des journalistes dès qu'ils commenceraient à taper dans le ballon à un niveau qui permettrai au commun des mortels de les voir et de rêver pour l'avenir. Les Zidane avaient conscience du poids du patronyme, c'est pour ça qu'Enzo portait le nom de sa mère dans le dos et c'est sûrement pour ça qu'il a attendu tout ce temps pour choisir une sélection (et on a vu le soulèvement médiatique que sa sélection chez les moins de 19 ans a provoqué).

Fils de

On a tous envie de revoir un jour un vrai héritier de ZZ c'est une certitude, c'est pour ça qu'on a la fâcheuse tendance à voir des Zidane partout dès qu'un meneur de jeu fait une roulette et à le pied élégant. Il semble donc naturel que les fils Zidane apparaissent comme étant les futurs Zidane qu'on attend tous, ça semblerait légitime. C'est cette illusion qu'on se fait tous en se disant qu'un messie arrivera un jour pour nous sauver de la médiocrité footballistique avec un ballon d'or dans une main et la coupe du monde dans l'autre. Il y a 20 ans on voyait des Platini partout, aujourd'hui ce sont des Zidane : on espère revoir ce qu'on a récemment connu de plus fort, plus beau, plus magique. Les enfants du dernier grand joueur Français semble être les candidats les plus crédibles au concours du nouveau symbole populaire qui nous redonnera le sourire.

Déjà frère de

Le jeune Enzo joue au même poste que son père, ce qui renforce le fantasme ambiant, et commence à faire bien parler de lui. Ces prestations en Youth League font se délier les langues et fleurir les articles, qu'importe leur teneur. Ses entraînements avec les pros et ses matchs avec les jeunes du réal sont pour certains une marque d'une grandeur à venir. Le fait qu'il est longtemps laissé plané le doute quant à son choix de sélection participe aussi à sa "légende", on avait surtout peur qu'il explose sous un autre maillot. Enzo ne participe pas au tourbillon médiatique autour de sa personne, il laisse le doute, n'indique rien, est discret, ne parle pas à la presse. On fantasme sur son avenir, on espère en secret, on prie. Ses premiers match en U-19 avec l'équipe de France seront décortiqués par toutes les chaines de sport et il sera sous les feux des projecteurs bien plus que n'importe qu'elle autre joueur. Nul doute que sa famille et lui sont prêt à ça.

Luca, el portero

Le dernier Zidane a faire parler de lui est le dénommé Luca. On trouve les premières traces internet du Franco-Espagnol dès 2010, à son entrée dans l'équipe Alevin du real (l'équivalent des poussins) et la mention du tournoi blue BBVA alevinet de ses performances en séance de tirs au but. Présent au club depuis les prebenjamin en 2004, le jeune Luca fait ses classes au poste de gardien de but. De quoi calmer les ardeurs des projecteurs, au moins à ce poste il ne sera pas comparé directement à son père. Mais sa récente sélection en moins de 16 ans Français relance encore la folie de la lignée Zidane et ses descendants majestueux au futur tout tracé. On commence à rêver, avec trois ans de différence ces deux là pourrait jouer ensemble... en équipe de France ! Oh mon dieu ! Vous la voyez la coupe du monde ? Vous la voyez ? Et derrière ces deux Zidane, il y en a encore deux. Quatre Zidane en équipe de France ? Coupe du monde, coupe d'europe et ballon d'or. Au moins.

En attendant que ces fantasmagories deviennent un jour réalité, ces jeunots vivent leur vie, et leur carrière. Luca se définit comme un gardien bon en un contre un et à l'aise dans le jeu aérien (non, même pas une allusion à un possible jeu au pied formidable) comme nous le susurre le site du Real sur la fiche du garçon. Son joueur favori et son modèle est le grand San Iker, un bien joli modèle et qui plus est un de la maison blanche. Depuis quelques jours on voit sur la toile arriver des vidéos de ses prestations (face à Manchester City notamment) et le voit, comme son frère d'ailleurs, avoir un beau parcours, tout ça basé sur des performances réalisées à un niveau où tant de jeunes cracks se plantent, alors qu'ils étaient promis à un avenir splendide. Mais avec Zizou comme papa, il y a de grandes chances qu'il ne se perde pas en route, ne serait-ce que sur le plan des ressources mentales (le côté technique c'est autre chose).

En plus d'avoir un père, ce garçon à aussi un frère. Qu'importe le parcours qu'Enzo fera, Luca sera constamment comparé à lui, qu'il fasse "mieux" ou "moins bien" que lui. C'est le statut d’aîné qui veut ça, c'est pour ça qu'Enzo est si particulier et qu'importe ce que Luca fasse, en plus d'être un fils de il sera toujours le frère de. De celui qui aurait pu, celui qui a, celui qui n'a jamais, celui qui fait... A Luca maintenant de faire son petit bonhomme de chemin en laissant de côté ce qu'on pourrait lui attribuer comme qualité alors qu'au final on ne sait pas concrètement ce qu'il vaut encore. Car c'est bien ça le problème, les Zidane ont encore tout a prouver en dehors de leur patronyme, et même si plus tard on sera peut-être plus exigeant avec eux de part leur héritage patronymique, en attendant c'est eux qu'on voit le plus, la faute à cette odieuse nostalgie du bon vieux temps.

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